Accidents du travail : la "Copa" est pleine !
Et un, et deux, et trois... morts sur les chantiers de la Coupe du monde de football, au Brésil. Neuf au total, par chute ou écrasement principalement, selon Novethic. C'est plus qu'en Afrique du Sud pour l'édition 2010, où deux ouvriers "seulement" avaient sacrifié leur vie. Mais c'est moins qu'au Qatar, où déjà 44 ouvriers népalais ont péri alors que la compétition ne débutera qu'en 2022. Quant au Mondial de 2018 à Sotchi, en Russie, c'est mal parti, à en croire les dénonciations de l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB). Pour cette organisation, c'est la loi FZ Fifa (Fédération internationale de football) n° 108, adoptée par la Russie et qui annule de nombreuses normes du travail pour les ouvriers oeuvrant à la préparation de la Coupe du monde, qui est en cause. Les statistiques officielles font état de 60 accidents du travail mortels entre 2009 et 2013, peut-on lire sur le site de la CFDT.
"La construction à marche forcée de stades et d'autres infrastructures dans les délais très courts imposés par la Fifa a des conséquences graves en termes de sécurité et de dégradation des conditions de travail des ouvriers", pointe pour sa part l'Observatoire des multinationales. Et la Fifa de figurer parmi les nominés des Public Eye Awards - prix de la honte - remis par Greenpeace et la Déclaration de Berne, une ONG suisse.
Alors, que vous soyez mordus des dribbles de Benzema ou que vous en ayez ras le maillot du foot à la télé, ne soyez pas complices, lisez La coupe est pleine ! Les désastres économiques et sociaux des grands événements sportifs1
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Publié par le Centre Europe Tiers-Monde, Genève, 2013.