Une activité en trois temps
Depuis sa création en 1973, l'activité de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) a été par deux fois significativement infléchie. Jusqu'au début des années 1980, l'Agence s'emploie à rassembler, analyser et synthétiser les connaissances scientifiques et pratiques disponibles sur les conditions de travail. Elle coordonne également des initiatives telles que la mise en place de groupes de parole destinés à accompagner les changements technologiques.
En 1982, l'arrivée de Pierre-Louis Rémy à la direction - fonction qu'il occupera jusqu'en 1991 - marque une rupture, l'Anact s'attachant alors à développer les interventions en entreprise pour des diagnostics courts. Les thématiques troubles musculo-squelettiques (TMS), stress, puis risques psychosociaux (RPS) stimulent cette part opérationnelle de l'activité, tandis qu'un réseau se constitue (voir "Repères").
Enfin, au début des années 2000, l'activité se voit peu à peu réorientée vers le soutien au dialogue social et la mise en oeuvre des accords nationaux interprofessionnels. L'attention que l'Anact porte aujourd'hui à la "qualité de la vie au travail" en donne un exemple. Les interventions en entreprise tendent à se réduire pour se concentrer sur les plus stratégiques, alors que les demandes des entreprises restent nombreuses, notamment sur les RPS.