Arrêts maladie pour dépression : gare au suicide
Les employés qui s'absentent pour des raisons psychiatriques ont une mortalité plus importante que ceux qui n'ont pas eu d'arrêt maladie, soit 6 fois plus de suicides, 60 % de décès en plus par cancer du fumeur et 80 % de décès supplémentaires par maladie cardiovasculaire. C'est ce que révèle une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), publiée le 24 août dans l'American Journal of Epidemiology. Cette étude s'appuie sur le suivi d'une cohorte de 20 000 employés d'EDF-GDF, appelée Gazel. Sur les trois années prises en compte par l'étude, 6,5 % des personnes ont arrêté de travailler au moins une fois plus de sept jours consécutifs pour raisons psychiatriques. Ces arrêts recouvraient différentes pathologies : la dépression (59 %), d'autres névroses, des troubles anxieux et psychosomatiques (36 %) et des problèmes dus à l'alcool (5 %).