Une assistante sociale pour les intérimaires
Avec l'aide du Fonds d'action sociale du travail temporaire (Fastt), huit postes d'assistantes sociales ont été créés en 2008, pour aider les intérimaires accidentés du travail. Chaque travailleuse sociale s'occupe d'une zone géographique. Pour Marie Delion, c'est l'Ile-de-France. " Les médecins du travail, les assistantes sociales qui reçoivent les appels au numéro vert du Fastt ou celles des caisses de Sécurité sociale me signalent des intérimaires accidentés ", indique-t-elle. Elle accompagne ensuite ces derniers vers une reconversion, en leur proposant un bilan de compétences, une formation, ou encore une reconnaissance de travailleur handicapé. Mais, comme elle l'explique lors des réunions du Groupe intérim 77, qu'elle a rejoint, certaines formations suivies ne sont pas toujours suffisantes et les entreprises exigent une expérience préalable dans le métier. " Au sein du Groupe, nous avons pu réfléchir à d'autres solutions et nous disposons de solutions concrètes à proposer. Du coup, l'accompagnement des intérimaires accidentés a progressé ", constate aujourd'hui l'assistante sociale. Le bilan est plus mitigé s'agissant de la prévention : " Certains services interentreprises poursuivent un objectif commercial, difficilement conciliable avec une démarche préventive. Quand je sollicite un médecin du travail pour un avis concernant les capacités de reprise d'un intérimaire, il m'arrive souvent d'essuyer un refus, car l'intérimaire n'est plus en mission pour l'agence qui rémunère le médecin. Et tout le travail s'en trouve bloqué. "