Une association de défense des victimes
Le C-Dast, ou Centre de défense et d'action pour la santé des travailleurs, a été créé en 2002, à Seraing, dans le bassin sidérurgique liégeois. L'association fait partie de Médecine pour le peuple, organisation dont les onze maisons médicales pratiquent des soins gratuits grâce à un forfait trimestriel versé par l'assurance maladie. C'est dans la maison médicale de Seraing que le Dr Jilali Laaouej, président du C-Dast, a commencé à suivre les victimes de maladies professionnelles et d'accidents du travail et à les soutenir dans leurs démêlés avec le Fonds des maladies professionnelles comme avec les assurances "accidents du travail" privées. En 2002, le C-Dast s'est mobilisé aux côtés des victimes d'une explosion à la cokerie d'Ougrée, en lisière de Seraing. Une explosion de gaz, due à un manque de coordination avec les sous-traitants, qui a fait 3 morts et 26 blessés. Poursuivie au pénal, la direction de Cockerill-Arcelor a été acquittée. "Pour cette catastrophe, le C-Dast a été actif par défaut... Nous n'étions pas assez hargneux sur la responsabilité des employeurs", confie Francis Gomez, de la Fédération générale des travailleurs belges. Cette organisation syndicale fait désormais appel au Dr Laaouej sur des dossiers de maladies et accidents professionnels, ainsi que pour des formations de militants. Le C-Dast se bat également pour une amélioration de l'indemnisation, aujourd'hui limitée et souvent réduite sous la pression des assurances mutuelles. "La réparation forfaitaire ne suffit pas, dénonce Cathy Craen, cofondatrice du C-Dast, nous voulons la réparation intégrale du dommage."