AT : la "double peine" des sans-papiers

juillet 2013

Trois ans après son accident du travail (AT), Idrissa boite encore. Sans couverture sociale, il a payé de sa poche la facture de l'hôpital. Arrêté pour six mois, il a dû reprendre le travail au bout de six semaines. Les travailleurs en situation irrégulière sont davantage exposés aux risques professionnels que les travailleurs déclarés. Dans les secteurs de la construction et de la restauration, ils travaillent souvent aux postes les plus dangereux, sans protection sociale. Selon une enquête de Médecins du monde, réalisée en Europe en 2009, 8 % des sans-papiers affirment avoir été victimes d'un accident du travail dans le pays d'accueil.