Carences de protection

juillet 2015

L'enquête sur l'utilisation de pesticides contenant de l'époxiconazole diligentée par la direction générale du Travail (DGT) durant l'été 2014 constate de grosses carences dans la protection des utilisateurs, bien en deçà des conditions normales d'utilisation indiquées dans les autorisations de mise sur le marché (AMM). Elle s'appuie sur les déclarations des employeurs et parfois des salariés d'exploitation de grandes cultures céréalières ou betteravières : 122 entretiens réalisés par des inspecteurs du travail dans 16 régions. Dans les phases de préparation de la bouillie à épandre et de remplissage des cuves, seuls 30 % des opérateurs portent une combinaison de protection contre le risque chimique ; 5 % un vêtement de travail associé à un tablier de protection. Une majorité d'opérateurs portent des gants, dans 60 % des cas seulement adaptés au risque chimique. Lors de la pulvérisation, 11 % portent un équipement de protection individuelle (EPI) adapté, car ils ont le sentiment d'être protégés dans la cabine du tracteur (or 11 % des cabines sont réellement efficaces), et un tiers des gants adaptés. Lors du nettoyage, 20 % portent un EPI adapté, la moitié un vêtement de travail seul, un tiers un vêtement ordinaire. Lunettes et masques spécifiques sont sous-utilisés. Quant aux protections respiratoires, un peu plus de la moitié en portent lors des phases de préparation, moins de 10 % lors de la pulvérisation, moins de 20 % lors du nettoyage.