Cinq nouvelles substances extrêmement préoccupantes
Comme elle s’emploie à le faire deux fois par an, l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) a procédé à une mise à jour de la liste des substances extrêmement préoccupantes (SVHC). Le 24 janvier dernier, cinq nouvelles substances couramment utilisées (notamment dans les encres, toners, adhésifs, les mastics, produits lavants et nettoyants…) sont ainsi venues s’ajouter aux 235 déjà répertoriées.
Parmi elles : le 2,4,6-tri-tert-butylphénol (CE 211-989-5 ; CAS 732-26-3), un antioxydant employé comme additif dans les carburants, l’huile, l’essence et les lubrifiants, et considéré comme « toxique pour la reproduction », de même que « persistant, bioaccumulable et toxique » (PBT). Autre apparition sur la liste, le 2-(2H-benzotriazole-2-yl)-4-(1,1,3,3-tétraméthylbutyl)phénol (CE 221-573-5 ; CAS 3147-75-9), « très persistant et très bioaccumulable » (vPvB). Tout comme le bumétrizole (CE 223-445-4 ; CAS 3896-11-5), également entrant, au même titre que les produits de réaction d’oligomérisation et d’alkylation du 2-phénylpropène et du phénol (CE 700-960-7). Quant au 2-(diméthylamino)-2-[(4-méthylphényl)méthyl]-1-[4-(morpholin-4-yl)phényl]butan-1-one (CE 438-340-0 ; CAS 119344-86-4), il est considéré comme « toxique pour la reproduction ».
Par ailleurs, l’Echa a profité de son intervention semestrielle pour mettre à jour l’entrée concernant le phtalate de dibutyle (CE 201-557-4 ; CAS 84-74-2), dont les propriétés sont reconnues pour perturber le système endocrinien et l’environnement.
De fait, il existe désormais 240 substances considérées comme SVHC. En concentration supérieure ou égale à 0,1 %, leur simple présence dans un article commercialisé est soumise à obligation d’information. Autrement dit, la chaîne d’approvisionnement comme le consommateur doivent être informés de leur utilisation.