Les conditions de travail plombent le recrutement
D’après une étude de la direction de l’Animation de la recherche, des Etudes et des Statistiques (Dares), publiée en juin, les employeurs du secteur privé signalant des conditions de travail difficiles pour leurs salariés sont beaucoup plus nombreux à connaître des difficultés de recrutement et de « fidélisation » de leurs employés. Les horaires atypiques ou imprévisibles ainsi que la difficulté à pouvoir effectuer un travail de qualité font partie des expositions professionnelles les plus associées aux difficultés de recrutement. Les secteurs les plus concernés sont les industries agricoles et alimentaires, les hôtels-cafés-restaurants, les transports ainsi que la santé et l’action sociale.
Dans une autre étude parue en octobre 2021, la Dares signalait que les tensions de recrutement sur certains métiers s’expliquaient par des conditions de travail peu attractives, notamment pour les aides à domicile, les conducteurs routiers, les ouvriers non qualifiés de l’industrie, certains ouvriers qualifiés de l’industrie et du bâtiment ou les serveurs. Pour d’autres métiers, de mauvaises conditions de travail conjuguées à une pénurie de main d’œuvre contribuent aux tensions. C’est le cas pour les métiers de bouche (cuisiniers, bouchers, boulangers) ou encore les aides-soignantes. L’amélioration des conditions de travail, une marge de manœuvre dont dispose les employeurs, représente donc un levier important pour résoudre les difficultés de recrutement.