Covid 19 : un nouveau protocole pour la reprise en entreprise
Nouvelle phase de la stratégie gouvernementale face à l’épidémie de Covid-19, le ministère du Travail a actualisé le 2 juin le protocole sanitaire national afin d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Ce nouveau protocole définit le cadre de prévention applicable dans les entreprises à compter du 9 juin.
Premier changement d’importance : le télétravail n’est plus obligatoire. Il demeure conseillé pour l’ensemble des activités le permettant, le protocole renvoyant la fixation des jours télétravaillés à une négociation avec les organisations syndicales ou une discussion avec les représentants du personnel. « Les employeurs fixent dans le cadre du dialogue social de proximité, un nombre minimal de jours de télétravail par semaine, pour les activités qui le permettent », stipule le document. Celui-ci rappelle la nécessité de veiller au maintien des liens au sein du collectif de travail et à la prévention des risques liés à l’isolement des salariés en télétravail.
Pour les activités en présentiel, outre le maintien des gestes barrières, notamment de la distance entre salariés (1 mètre minimum), et du port du masque en espace clos partagé, la nouvelle version du protocole recommande particulièrement de renforcer l’aération des locaux, afin de limiter le risque de contamination par voie aéroportée. Pour cela, les portes et fenêtres doivent au mieux rester en permanence ouvertes (de préférence dans deux points distincts de la pièce) ou, en cas d’impossibilité, un minimum de 5 minutes toutes les heures. A défaut, l’apport d’air neuf doit être garanti par un système entretenu de ventilation mécanique (VMC). Pour vérifier l’efficacité de la VMC, le protocole indique qu’une mesure de la concentration en dioxyde de carbone peut être effectuée, renvoyant à deux avis du Haut Conseil en santé publique, des 14 octobre 2020 et 28 avril 2021.
Les salariés reprenant une activité dans les entreprises fermées depuis plusieurs mois doivent, de surcroît, être sensibilisés aux mesures de prévention collective au sein de l’établissement et aux mesures barrières contre le Covid. Cette préconisation vise notamment les nouveaux arrivants et les jeunes travailleurs. Les employeurs doivent enfin veiller à diffuser à leurs salariés l’information nécessaire sur les modalités d’accès à la vaccination. Et s’ils le souhaitent, ajoute le protocole, ils peuvent aussi mettre à leur disposition des autotests « dans le respect des règles de volontariat et de secret médical et avec une information du salarié par un professionnel de santé ».