Un deuxième plan santé-travail trop plan-plan
La présentation en janvier par le gouvernement du deuxième plan santé-travail (PST2) pour la période 2010-2014 a reçu un accueil plus que mitigé. Les organisations syndicales ont globalement dénoncé un manque d'ambition. Si le plan affiche des intentions louables - en voulant notamment réduire de 25 % les 700 000 accidents du travail et stabiliser le nombre de maladies professionnelles, qui a presque doublé en dix ans -, il ne détaille pas les moyens attribués pour atteindre ces objectifs. La Fnath, Association des accidentés de la vie regrette ainsi " qu'aucun budget par action ne soit présenté au jour d'aujourd'hui et qu'aucune mesure forte ne vienne garantir l'effectivité du droit "
Doté d'une somme globale de 30 millions d'euros, le plan s'articule autour de quatre axes d'intervention classiques : l'amélioration de la connaissance en santé au travail ; une politique active de prévention des risques professionnels, et notamment de ceux qui sont en forte augmentation (troubles musculo-squelettiques, risques cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques, risques psychosociaux) ; le renforcement de l'accompagnement des entreprises, en particulier de celles de 11 à 49 salariés ; un pilotage du plan ainsi qu'une politique de communication sur sa mise en oeuvre. Après sa présentation devant le Conseil d'orientation sur les conditions de travail (Coct), le PST2 a été définitivement adopté le 22 mars au cours d'une réunion interministérielle, au terme d'une concertation régionale.