Dispositifs anti-Covid : l’INRS met en garde
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) vient de mettre en garde les entrepreneurs et les salariés contre quatre dispositifs anti-Covid actuellement proposés pour la désinfection des locaux. Les revêtements biocides à poser sur les surfaces (films adhésifs, membranes, vernis) ne sont ainsi pas préconisés. Leur capacité neutralisante et rapide est incertaine, ce qui n’est pas le cas des produits de nettoyage classiques, dont les tensio-actifs détruisent instantanément l'enveloppe lipidique des coronavirus.
Méfiance aussi à l’égard de certains purificateurs d’air, lesquels impactent « négativement la qualité de l’air intérieur par la formation de composés potentiellement dangereux pour la santé, y compris des agents chimiques CMR [cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques, NDLR] ». Le choix d’appareils utilisant un traitement physico-chimique de l’air (catalyse, photocatalyse, plasma, ozonation, charbons actifs…) est donc fortement déconseillé. Mieux vaut opter pour des filtres HEPA de classe minimale H13, selon la norme EN 1822-1, seuls capables d’arrêter les aérosols véhiculant le virus.
Même avertissement de l’INRS vis-à-vis des « lampes germicides », à rayonnement UV-C. Elles ne sont efficaces que si toutes les surfaces à désinfecter sont nettoyées au préalable et directement exposées au rayonnement. Opération difficile pour un local, qui doit de toute façon être vidé de toute présence lors de l’intervention, les UV présentant des risques pour la peau et les yeux. Sous leur action, certains produits de désinfection chlorés risquent également de se décomposer pour faire naître d’autres substances nocives à la santé.
Quant à l’ozone gazeux, gaz irritant pour la peau, les yeux et les muqueuses, il fait aussi l’objet de réserves, s’il est utilisé comme biocide. Car aucune étude n’existe concernant son action sur les virus « enveloppés » tel que le SARS-CoV-2.