Les élus du personnel affectés par le confinement
Les dispositifs de prévention déployés par les entreprises afin de garantir la poursuite de l’activité pendant l’épidémie de Covid-19 relèvent d'un bon choix pour 65 % des représentants du personnel. Au-delà, des insatisfactions apparaissent, comme en témoigne l’enquête intitulée « Les élus du personnel face à la crise du coronavirus », menée en avril 2020 par le cabinet Technologia. Des dérives ont, par exemple, été constatées via la mise en place du télétravail : en dépit d'une mise en chômage partiel, 30 % des salariés auraient été contactés par leur manager, 11 % par leur dirigeant et 24 % auraient été appelés à poursuivre leurs tâches comme si de rien n'était, ce qui est contraire au Code du travail.
Du fait de la distance, 58 % des représentants du personnel ont peiné à échanger avec les salariés, quand 28 % relèvent qu'il a été difficile d'établir des contacts avec la direction. D’où leur impression d’avoir été empêchés d’agir au mieux pour les salariés. Sentiment confirmé par d’autres résultats : seuls 11 % des élus estiment que la direction a parfaitement respecté leur mandat, quand 41 % jugent que celle-ci a négligé leurs prérogatives, particulièrement lorsqu’un allongement de la durée du travail a été mis en œuvre sans véritable concertation.