Une étude sociologique sur la prévention du risque reprotoxique au travail

juillet 2016

Menée entre 2013 et 2015 par une équipe de chercheurs (Sonia Granaux, Béatrice Jacques, Emilie Legrand, Anastasia Meidani, Arnaud Mias, Jean-Louis Renoux), l'étude sociologique "Santé reproductive et travail : la prévention des risques reprotoxiques" a été financée par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).

L'enquête a combiné trois volets complémentaires. Le premier s'est intéressé à la mise en pratique de l'action publique en matière de risques toxiques pour la reproduction. Pour cela, quatre régions ont été ciblées : Aquitaine, Haute-Normandie, Ile-de-France et Midi-Pyrénées. Au sein de ces régions, une quarantaine d'entretiens ont été réalisés auprès de quatre des principaux acteurs du champ de la santé au travail : la direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi (Direccte), la caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (Carsat), l'agence régionale de santé (ARS) et les consultations de pathologies professionnelles. Le deuxième volet, reposant sur 75 entretiens, a porté sur les pratiques concrètes de prévention de 11 entreprises de secteurs d'activité divers utilisant des substances reprotoxiques mais relevant essentiellement de la chimie, des soins ou de la recherche. Le dernier volet s'est intéressé aux expériences de 43 femmes salariées concernant leur santé reproductive afin d'identifier leurs connaissances et perceptions des risques reprotoxiques et la manière dont elles se protègent de ceux-ci dans leurs pratiques professionnelles.