Des études épidémiologiques expertisées
Depuis 2004, trois études épidémiologiques ont été menées auprès des anciens travailleurs du Tripode. Résultat : « Une perte d’espérance de vie de près de deux ans par rapport à des collègues travaillant dans des bâtiments sans amiante floquée », précise Francis Judas, agent retraité de l’Insee. « Des maladies et des syndromes respiratoires chroniques plus présents chez les agents du Tripode », et des scanners « qui révèlent des anomalies pleurales et des maladies liées à l’amiante », ajoutent les secrétariats généraux des ministères économiques et financiers, dans un courrier envoyé le 29 août 2022 aux anciens travailleurs du site. L’intersyndicale a suivi le déroulement de ces enquêtes et discuté âprement certaines conclusions. « Dans l’expertise qui s’est construite au Tripode, les agents de l’Insee ont joué un rôle important, souligne la sociologue Gabrielle Lecomte-Ménahès. Ils avaient la capacité de critiquer les études et la manière dont elles sont menées. » Une démarche à laquelle les statisticiennes de l’Institut ont grandement contribué. Pour la prochaine étude, l’accent devrait être mis sur l’historique des parcours professionnels et de santé.