Incendie de Lubrizol : suivi au long cours des salariés
Les personnes qui travaillaient à l’usine Lubrizol et à l’entrepôt NL Logistique de Rouen, incendiés le 26 septembre 2019, vont bénéficier d’un suivi épidémiologique, de même que les salariés qui exerçaient aux alentours de ces établissements. Telle est l’annonce faite, le 4 mai dernier par Santé publique France. Le dispositif a pour mission de « suivre et décrire l’état de santé des travailleurs exposés à l’incendie ou à ses suites à travers les données du système national des données de santé (SNDS) ».
Trois catégories ont été déterminées : les personnes qui sont intervenus sur les sites de l’incendie entre le 26/09/2019 et le 30/09/2020 ; celles employées entre le 26/09/2019 et le 07/10/2019 dans les entreprises situées à proximité du sinistre et dans l’axe du panache de fumée qui s’en est dégagé ; celles ayant travaillé entre le 26/09/2019 et le 07/10/2019 dans les entreprises situées sur l’ensemble des 119 communes de Seine-Maritime.
Selon les informations collectées, les types de substances émises lors de l’accident ont été principalement du dioxyde soufre, dioxyde d’azote, particule, monoxyde carbone et dioxyde de carbone, des hydrocarbures tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Plusieurs indicateurs sanitaires seront mesurés (recours aux soins, hospitalisations), avec une attention portée aux maladies cardiovasculaires, à la santé mentale et aux affections respiratoires chroniques et aux pathologies cancéreuses. Sur le long terme, d’autres indicateurs de santé sont susceptibles de compléter la collecte des données, lesquelles pourront être analysées jusqu’en 2039.