L'essai encadré, une innovation qui vient de l'Aisne
Expérimenté dans le Nord-Pas-de-Calais depuis janvier 2013, l'essai encadré est la possibilité offerte à un salarié en arrêt de travail d'effectuer un test en conditions réelles sur un poste aménagé. Il peut s'agir de son ancien poste ou d'un nouveau, dans le cadre d'un reclassement interne ou externe. "C'est un moyen de vérifier la faisabilité de la réaffectation sur un poste donné, via un diagnostic des conditions de réalisation du travail", explique Christophe Jankovsky, responsable du service d'appui au maintien dans l'emploi des travailleurs handicapés (Sameth) de l'Aisne, qui, le premier, l'a mis en oeuvre et pratiqué, avant que l'idée soit reprise dans le Nord-Pas-de-Calais. "L'essai repose sur une demande tripartite, du salarié, de l'employeur et du médecin du travail, avec lesquels il est préparé", poursuit cet ergonome. Le salarié vient travailler sur le poste une demi-journée, ou trois jours au plus. Un débriefing à chaud a lieu en fin d'essai avec les acteurs impliqués, qui valident ou non la piste, avec ou sans aménagement spécifique. L'essai demande l'accord préalable du médecin traitant, du médecin du travail et de l'Assurance maladie. Il est en général mis en oeuvre par un Sameth, financé par l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph). "La valeur ajoutée du Sameth repose aussi sur sa capacité à mobiliser les ressources financières de l'Agefiph", souligne Christophe Jankovsky. Mais pas question d'être un simple canal financier, ni de servir de justification à une pseudo-recherche de solution.