De l'insomnie à l'hypersomnie
Le terme de "troubles du sommeil" recouvre des perturbations de nature différente. On y retrouve tout d'abord l'insomnie, plainte subjective désignant une durée insuffisante du sommeil et/ou un sommeil non réparateur. Les insomnies transitoires et réactionnelles - quelques nuits à quelques semaines - sont les plus fréquentes et surviennent chez des individus dont le sommeil est habituellement satisfaisant. Les insomnies secondaires regroupent celles matinales liées aux états dépressifs, celles d'endormissement liées aux troubles anxieux et l'insomnie totale des accès maniaques. Enfin, l'insomnie chronique se compte en mois.
L'hypersomnie est une plainte subjective désignant une somnolence diurne excessive, entraînant un endormissement en l'absence de stimulation. Souvent méconnue, elle concerne de 2,5 à 8,7 % de la population. Elle peut résulter d'une restriction chronique de sommeil volontaire non intentionnelle : travail exigeant, naissance d'un enfant...
Une somnolence diurne excessive peut aussi être due à un syndrome d'apnées obstructives du sommeil, qui répond à des critères précis de durée et de fréquence des apnées, avec des risques importants d'accident routier, d'hypertension artérielle, d'accident vasculaire cérébral ou d'angine de poitrine. Vient enfin le syndrome des jambes sans repos, caractérisé par une sensation de fourmillements, de brûlures des membres inférieurs, empêchant l'endormissement.