Lutter contre la sédentarité au boulot
Depuis une quinzaine d’années, le nombre d’études sur la sédentarité se multiplie. Et pour cause, le manque d’activité physique et les périodes prolongées et ininterrompues en station assise favorisent les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l'anxiété, la dépression, mais aussi les cancers du côlon, du poumon et de l'endomètre. Dans le monde professionnel, l’activité de bureau expose particulièrement les salariés à ces risques, qui plus est avec le développement du télétravail. A ce titre, Santé publique France a fait paraître en juillet dernier une Revue de littérature sur l’efficacité des interventions visant à limiter la sédentarité en milieu professionnel. Son espoir : que la synthèse des preuves scientifiques incite les employeurs et autres décisionnaires à mettre en place des mesures de prévention efficaces.
Selon les études, par exemple, les stratégies qui ont recours à du « mobilier actif » (bureaux avec pédalage et bureaux assis-debout, de préférence individuels) semblent plus convaincantes que celles appelant à la motivation et à la volonté individuelle. Cependant, sur le long terme, ces dernières stratégies ne sont pas à négliger afin de réduire ou interrompre le temps passé en position assise. De surcroît, si « elles s’appuient sur des modes de diffusion susceptibles de toucher l’ensemble des travailleurs », notamment via des sessions de formations, des alertes ou encore des conseils et suivis sur ordinateur. Des techniques individuelles/motivationnelles… moins coûteuses que le changement de mobilier.