La maladie de Dupuytren repérée comme maladie professionnelle
A en croire les résultats d’une récente étude publiée dans la revue Occupational Medecine, la maladie de Dupuytren aurait toutes les raisons de rejoindre le tableau des maladies professionnelles. Pour démontrer la corrélation entre le travail et cette affection, caractérisée par une contracture irréductible des doigts après l’apparition d’un nodule dans la paume des mains, des chercheurs de l’université Pavol-Jozef Safarik (Département de médecine du travail et de toxicologie clinique) à Cassovie (Slovaquie), ont réuni un échantillon de 515 hommes en activité. 13 % d’entre eux souffraient de la maladie de Dupuytren.
Les scientifiques ont examiné trois groupes : un premier composé de salariés exposés à des vibrations transmises par la main (VTM), un second avec des travailleurs effectuant des travaux manuels lourds (TML), le troisième constituant le groupe témoin. Ils ont comparé la durée d’exposition aux VTM et aux TML entre les personnes souffrant de Dupuytren et les autres, et évalué l’éventuelle incidence de certaines pathologies (cardiovasculaires, métaboliques, épilepsie) ainsi que celle du tabagisme et de la consommation d'alcool dans tous les groupes.
Selon les résultats, il apparaît des associations significatives entre la maladie de Dupuytren et les deux pénibilités (VTM et TML), qui augmentent avec une durée d’exposition supérieure à 15 ans. Même s’il existe d’autres corrélations importantes entre cette pathologie et l’âge avancé, ainsi que la consommation d’alcool. Par conséquent, « nous suggérons que la maladie de Dupuytren soit considérée comme une maladie professionnelle », concluent les chercheurs.