La MGEN "au plus près des besoins du terrain"
Concernant la fonction publique d'Etat, la démarche de la Mutuelle générale de l'Education nationale (MGEN) s'inscrit dans le cadre d'actions concertées, financées à 50/50 par le ministère et la mutuelle et pilotées paritairement. Elle s'appuie sur les réseaux PAS (pour "prévention, aide, suivi"), avec des cellules d'écoute (112 à ce jour) et des actions de prévention primaire et secondaire portant sur les troubles de la voix, les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les risques psychosociaux (RPS). "Notre spécificité est d'être au plus près des besoins du terrain, avec nos réseaux de professionnels "formés" à l'Education nationale", souligne Rose Saillard, qui, jusqu'à son départ à la retraite le 1er septembre, était au bureau national de la mutuelle, chargée entre autres des actions avec le ministère. "La voix est un élément fort du climat scolaire et de la pédagogie. On intervient auprès des futurs enseignants et de ceux en poste", explique Caroline Dudet, responsable coordination et pilotage à la direction de l'innovation sociale et de la santé. Mais "la grande tendance, c'est la prévention des RPS, dans une institution qui aborde depuis peu ces questions et qui est à la fois énorme et dispersée", poursuit-elle. L'action sur ce thème se décline sous plusieurs formes : sensibilisation, formation d'encadrants, de membres de CHSCT, aide à l'élaboration du plan de prévention... Afin de définir des indicateurs et des recommandations au niveau national, une expérimentation est aussi en cours avec l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), relayée par son réseau d'agences régionales. Enfin, des centres de réadaptation par le travail et des aides au financement de prestations pour des personnes en situation de handicap complètent le dispositif. Au total, en 2014, ce dernier a concerné 43 000 agents.