Neuf couples maladie-facteur de risque priorisés
Dans le cadre du 4e Plan national santé et environnement, Santé publique France conduit un programme sur la quantification du « fardeau environnemental et professionnel de la maladie ». Cette méthode scientifique également appelée « burden of disease » (BoD) vise, comme l’explique l’agence, à « quantifier de manière systématique et comparative l'ampleur de la dégradation ou de la perte de la santé liée aux maladies, aux traumatismes et aux facteurs de risque par âge, sexe et zone géographique à un moment donné ». Le 12 mars dernier, les résultats de ces premiers travaux ont été rendus publics, mettant en avant la nécessité d’étudier en priorité neuf couples maladie-facteur de risque.
Les trois premiers couples concernent les cancers de la trachée, des bronches et du poumon, en lien à l’exposition professionnelle à l’amiante, à l’exposition à la pollution ambiante aux particules fines (PM2,5) et à l’exposition au radon résidentiel. Les deux suivants s’intéressent aux cardiopathies ischémiques, associées à l’exposition à la pollution ambiante aux particules fines et à l’exposition aux basses températures. Deux autres couples portent sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC), liés à l’exposition à la pollution ambiante aux PM2,5 et à l’exposition aux basses températures. Viennent ensuite un couple portant sur les lombalgies en lien avec l’exposition à des facteurs de risque ergonomiques, et un couple s’intéressant aux chutes accidentelles liées aux accidents professionnels.
Complétés par les prochaines étapes de la recherche, ces résultats doivent permettre d’« améliorer l’estimation et la mise à disposition des indicateurs sanitaires à l’échelle nationale et infranationale, et plus largement à estimer l’impact de l’environnement sur la santé ».