Des outils affûtés pour évaluer les risques
Le modèle syndical de prévention est construit selon deux priorités : d'une part, la santé et l'environnement de travail doivent faire l'objet d'une approche multifactorielle, non seulement technique, mais aussi organisationnelle et sociale ; d'autre part, un processus de socialisation collective des risques doit être mis en oeuvre à partir de chaque " groupe homogène " de travailleurs, afin de conduire à une négociation " consciente " sur l'organisation du travail.
La première phase de l'analyse est centrée sur l'observation spontanée des facteurs de risque et de nocivité. Quatre types de facteurs sont recensés : environnementaux, physiques et chimiques, ergonomiques, psychologiques et sociaux. Dans une seconde phase, une enquête par questionnaire est réalisée.
Chaque phase est suivie par des assemblées de discussion et d'élaboration. Les données sont ensuite organisées, avec l'aide de spécialistes : au niveau collectif, les expositions sont recensées dans le registre des données biostatistiques et celui des données environnementales ; au niveau individuel, les expositions au poste de travail et les atteintes à la santé sont respectivement inscrites sur le livret de risque et le livret sanitaire. Ces outils permettent une évaluation des risques dynamique, qui entre en jeu lors de la négociation.