Plus d’un salarié sur trois est insatisfait de son emploi
Plus d’un tiers des salariés ont quelque chose à reprocher à leur activité professionnelle. Plus précisément, indique la Dares dans le numéro d’octobre de sa publication Focus, ils sont 36 % à énoncer un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi en 2022. D’où le souhait de 12 % d’entre eux d’en changer, explique le document, à la faveur de meilleures conditions de travail, d’une hausse de leurs revenus, d’un changement de secteur, d’employeur ou encore d’une bifurcation vers un métier espéré plus intéressant.
L’analyse par la Dares des résultats de l’enquête Emploi de l'Insee révèle encore que les salariés sont insatisfaits parce que 21 % souhaitent travailler plus, quand ce n’est pas moins (5 %), et que la nature de leur contrat influe dans le reproche. En effet, 85 % des salariés en contrat temporaire éprouvent un motif d’insatisfaction – le principal étant que 74 % d’entre eux se sont vu imposer ce type de contrat – contre 32 % des salariés en CDI. Précisons que les fonctionnaires et les contractuels en CDI de la fonction publique sont 27 % à être insatisfaits, face à 33 % pour les salariés du privé en CDI.
Par ailleurs, quelle que soit la nature du contrat, les motifs d’insatisfaction sont plus répandus chez les femmes que chez les hommes (38 % face à 35 %) et parmi les jeunes générations : 51 % des 15-29 ans ont au moins une raison d’être insatisfaits dans leur emploi, contre 37 % des 30-54 ans et 24 % des 55 ans et plus. Du point de vue socio-professionnel, les ouvriers, peu qualifiés ou qualifiés, s'affirment comme les plus insatisfaits dans leur emploi (respectivement 48 % et 40 %). Les employés leur emboîtent le pas (43 % des peu qualifiés et 40 % des qualifiés), suivis par les professions intermédiaires (37 %) et par les cadres (30 %).