Un précédent sur l’amiante déjà révélé par "Santé & Travail"
Dans son numéro d’octobre 2007, Santé & Travail avait déjà révélé le rôle ambigu du médecin coordonnateur de France Télécom, à propos des effets de l’exposition à l’amiante des lignards. Une première étude épidémiologique menée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait conclu, en avril 2003, que « globalement, l’exposition à l’amiante ne semble pas associée, à France Télécom, à une augmentation du risque de cancer ». Toutefois, ils prenaient bien soin de préciser que l’augmentation de la mortalité par cancer observée chez les lignards posait question et qu’ils devaient mener des investigations complémentaires. Malgré l’engagement des chercheurs de venir devant le CNHSCT présenter les nouveaux développements, plus personne n’en entend parler. Jusqu’à un jour du début 2007 où un médecin du travail de l’opérateur téléphonique découvre, via Internet, la publication d’un article dans la revue scientifique Journal of Occupational and Environmental Medecine. Les mêmes chercheurs mettent cette fois en évidence un risque multiplié par deux de cancer du poumon chez les lignards exposés à de faibles concentrations d’amiante. Des nouveaux résultats de l’étude complémentaire dont la médecin coordonnatrice de France Télécom était destinataire mais qu’elle s’était abstenue de communiquer à ses confrères et au CNHSCT.