Un questionnaire court ou réducteur ?

juillet 2012

Au coeur du fonctionnement d'Evrest, il y a le questionnaire en une page, recto verso. La première partie porte sur les conditions de travail, la formation et le mode de vie. Elle est renseignée soit directement par le salarié dans la salle d'attente, soit pendant la consultation. Elle couvre de nombreux domaines (intensification du travail, reconnaissance, contraintes physiques, expositions, mais aussi pratique d'une activité sportive, consommation de tabac et/ou de café...) avec peu de questions. La seconde partie, remplie par le médecin du travail ou l'infirmière, s'attache à décrire l'état de santé du salarié par " appareil " (cardio-respiratoire, neuropsychique, etc.) selon trois items : symptômes, gêne, soins. S'y ajoute une " zone libre " pour traiter de sujets particuliers. Pour les promoteurs d'Evrest, le choix de ce questionnaire très court répond aux contraintes des médecins du travail, afin qu'ils puissent le réaliser de façon répétée lors des consultations. D'autre part, le contenu des questions se veut proche de la conduite habituelle des visites médicales. Pour ses détracteurs, la brièveté du questionnaire en fait un outil réducteur, ne donnant que des résultats grossiers, appauvrissant la clinique médicale plus qu'il ne l'enrichit. Et donc de peu d'utilité pour engager des actions de prévention.