Qui sont les accidentés du travail ?
En 2019, il y a eu 783 617 accidents du travail (AT) avec au moins un jour d’arrêt, parmi les salariés du privé, du secteur agricole et les agents des fonctions publiques territoriale et hospitalière, indique une récente publication de la direction statistique du ministère du Travail. Sur ce total, 790 accidents se sont avérés été mortels, et 39 653 accidents ont donné lieu à la reconnaissance d’une incapacité permanente. Quelle que soit l’issue de l’accident, les hommes sont davantage victimes que les femmes, particulièrement les ouvriers, lesquels ont subi 1 813 accidents graves et 46 mortels, contre seulement 259 et 10 occurrences de même type chez les cadres.
La fréquence des AT décroît avec l’âge, souligne encore le document. Les moins de 20 ans, qui sont pour moitié des apprentis et exercent dans des secteurs davantage exposés aux risques (intérim, construction, hébergement-restauration), subissent en effet 40,1 accidents par million d’heures rémunérées, contre 18,7 pour les 50 à 59 ans. Chez ces derniers, en revanche, la durée des arrêts est plus longue. Et pour les plus de 60 ans, le risque d’accident mortel est beaucoup plus élevé.
Si les AT sont plus nombreux dans le secteur des services (528 048 cas), loin devant l’industrie (97 185), la construction (82 293), l’intérim (53 197) ou l’agriculture (15 306), il n’en est pas de même pour leur fréquence. L’intérim, la construction et l’agriculture s’avèrent nettement plus accidentogènes, avec des taux de fréquence de respectivement 39,3, 33 et 28,4 AT par million d’heures rémunérées, contre 18,5 dans les services. Au sein de ces derniers cependant, certaines activités affichent des taux de fréquence très élevés, 39 AT par million d’heures rémunérées pour l’hébergement médico-social et l’action sociale et 32,3 pour les arts et spectacles.