Reconnaissance pour trois victimes de pesticides d’Ille-et-Vilaine
A l’Ouest, il y a du nouveau… pour les agriculteurs d’Ille-et-Vilaine victimes des pesticides. Le 21 décembre dernier, le pôle social du tribunal judiciaire de Rennes a reconnu les maladies professionnelles de deux d’entre eux et la faute inexcusable de l’employeur dans le cas d’un troisième.
Parmi ces victimes figure Christophe Olivier, un paysan mort à 43 ans en mars 2020 des suites d’un glioblastome, une tumeur cérébrale qui ne figure pas dans les tableaux de maladies professionnelles du régime agricole. Le lien entre sa pathologie et l’usage d’herbicides avait été fortement suspecté, notamment par son médecin généraliste. Traiter son champ de colza avec ces produits lui était devenu un supplice : fatigue extrême, vertiges, maux de têtes, vomissements. La décision du tribunal de reconnaître l’origine professionnelle de sa pathologie « ouvre la voie aux trois autres demandes de reconnaissance en cours pour des paysans et paysannes décédés de tumeurs cérébrales », commente le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest (CSVPO), qui a épaulé la veuve de Christophe Olivier dans son combat.
Ce collectif espère également que la reconnaissance professionnelle de la maladie de Parkinson sera désormais facilitée pour les agriculteurs exposés. Une reconnaissance obtenue par Edith, salariée dans des serres à tomates, qui souffre de cette maladie depuis l’âge de 50 ans. Dans le cas de Jean-Claude, 70 ans, cette reconnaissance avait déjà eu lieu. Cette fois, le tribunal a reconnu la faute inexcusable de son ex-employeur, la coopérative de Rennes (devenue Agrial).