Réduire le temps d'exposition
En octobre, la direction générale du Travail (DGT) a publié une circulaire appelant les agents de l'Inspection du travail à "une vigilance accrue" sur les expositions à l'amiante. Ce document explicite les mesures de prévention individuelles et collectives à mettre en oeuvre, afin de respecter les valeurs limites d'exposition professionnelle. Ainsi, pour les niveaux d'empoussièrement élevés, la DGT préconise de réduire le temps d'exposition des salariés, "ce qui se révèle difficile pour des entreprises spécialisées et peu commode à vérifier", observe Anita Romero-Hariot, du département expertise et conseil technique de l'Institut national de recherche et de sécurité. Soulignant la difficulté à "connaître les facteurs de protection des équipements lourds sur le terrain, au-delà de 3 300 fibres par litre", cette spécialiste de l'amiante estime que "mieux vaudrait dans ce cas faire en sorte que les opérateurs utilisent des techniques qui les éloignent des sources d'émission"."Le port d'un appareil de protection respiratoire est obligatoire au-dessus de 5 fibres par litre, mais il vient toujours en complément de la mise en oeuvre de techniques moins émissives et de moyens de protection collective plus performants", répond Sylvie Lesterpt, chargée de mission amiante à la DGT.