Revoir les autorisations de mise sur le marché
Le rapport d'un groupe de travail de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui devrait être publié prochainement, passe au crible les expositions aux pesticides des travailleurs de l'agriculture. D'après nos informations, outre la production de données d'études indépendantes et d'informations accessibles au public, l'amélioration de la formation ou la réduction de l'usage de pesticides, le groupe préconise de développer une approche des expositions qui intègre les contraintes réelles des opérateurs. Cela, aussi bien dans la conception des matériels que dans l'évaluation de l'efficacité des équipements de protection individuelle (EPI) et la place dévolue à ceux-ci dans la réduction des expositions.
Recherche académique. Il s'attaque à la procédure de mise sur le marché des pesticides, pointant les limites de la modélisation des expositions à travers des scénarios qui font la part belle aux études générées par les fabricants. Il insiste au contraire sur l'intégration de données issues de la recherche académique et d'études de terrain indépendantes, ainsi que sur la nécessité de confronter les mesures d'exposition des modèles à des données de terrain. La complexité de la réglementation est un autre cheval de bataille, car elle conduit en particulier à accorder un rôle central, dans l'évaluation et les mesures de prévention, à des EPI qui sont en principe une solution de dernière instance.