Risques professionnels : tous cumulards !
97 % des 25 millions de salariés du privé et des agents des secteurs publics sont polyexposés, c’est-à-dire qu’ils subissent au moins deux contraintes – travail de nuit, substances chimiques ou biologiques, tâches répétitives… – au cours de leur carrière. Ce cumul peut affecter leur santé à court ou long terme selon une étude menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), Santé publique France et la direction de l’Animation de la recherche, des Etudes et des Statistiques (Dares) du ministère du Travail, à partir des données de l’enquête Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels (Sumer) 2016-2017.
Publiés le 23 novembre 2021, ces résultats permettent de mieux prendre en compte les cumuls d’exposition dans la prévention à mettre en œuvre et de repérer les filières professionnelles concernées. L’analyse statistique a conduit à regrouper les salariés selon 12 profils décrivant les situations d’expositions cumulées les plus courantes. Le profil « B », par exemple, rassemble 18 % de la population : les catégories socioprofessionnelles supérieures et les femmes subissant un stress intense, avec un manque de moyens, de temps et de reconnaissance y sont surreprésentées.
Au sein du profil « C », on trouve principalement des hommes, ouvriers du BTP, de la maintenance, de la mécanique, des industries de process, qui sont exposés au bruit, fréquemment en association avec des contraintes chimiques et posturales. On retiendra enfin que les contraintes organisationnelles affectent l’ensemble des secteurs d’activité.