Une sorte de "re-taylorisation"
Après la pause de 2005, un nouveau cycle de transformation de l'organisation du travail semble se dessiner. Intensification des rythmes, augmentation des contrôles, régression des marges de manoeuvre : le processus en cours pourrait s'apparenter à une sorte de "re-taylorisation" du travail, modulée par la montée des contraintes. Les conditions de travail des ouvriers et des cadres tendent ainsi à se rapprocher. La persistance des risques physiques chez les ouvriers ne peut que contribuer à renforcer les inégalités de santé. Le cumul croissant de contraintes physiques et psychiques (notamment les risques psychosociaux) met en jeu la santé de façon exponentielle.
De plus en plus de salariés font état de discussions collectives sur l'organisation du travail. On pourrait s'attendre à une amélioration des conditions de travail. C'est loin d'être le cas. On peut donc se demander ce que recouvrent ces échanges collectifs...