Le télétravail peut augmenter le risque de lombalgies
Selon une étude de Santé publique France, dont les résultats ont été rendus publics en octobre dernier, la survenue des lombalgies semble, chez les télétravailleurs, proportionnelle à la part d’activité hebdomadaire en travail à distance. En effet, il apparaît que la prévalence d’une apparition de ces symptômes localisés au bas du dos (courbatures, douleurs, gêne) est de 9 % pour le télétravail à temps plein, quand elle est de 5 % pour le travail hybride (télétravail à temps partiel).
Pour parvenir à ces constats, Santé publique France s’est appuyée sur les données obtenues par l’enquête CoviPrev, laquelle a été menée juste après le 3e confinement lié à la crise Covid-19, ainsi que sur des modèles à équations structurelles déployées parmi 466 personnes ayant déclaré avoir fait au moins une journée de télétravail par semaine, entre le 3 avril et le 2 mai 2021. Toutes étaient indemnes de lombalgie avant le confinement.
L’analyse descriptive des ressources met également en évidence que cette prévalence de lombalgie est plus importante chez les femmes (9 %, pour 4 % chez les hommes), et chez les personnes « pas du tout satisfaites » (17,7 %) et « plutôt pas satisfaites » (8,7 %) par leurs conditions matérielles de télétravail. Ces travailleurs insatisfaits de leurs conditions de télétravail déplorent ne pas disposer d’un écran autre que celui de leur ordinateur portable professionnel, d’une pièce dédiée au télétravail dans le logement ou d’une chaise de bureau et d’un clavier. Autant de constats qui plaident en faveur d’une amélioration ergonomique des postes de travail, même à distance.