Le travail européen miné par l’anxiété
Les salariés européens n’ont pas le moral. En tous cas, ceux de France, Allemagne, Espagne, Pologne, Italie et des Pays-Bas qui ont été consultés par Telus Health, pour son enquête mondiale sur les tendances en matière de santé mentale. Selon cette étude menée en ligne auprès de 500 personnes par le fournisseur canadien de services de technologies de la santé, 38 % des travailleurs des six Etats membres étudiés présentent un risque élevé de mauvaise santé mentale et 43 % un risque modéré.
L’anxiété est le trouble mental le plus répandu. Entre octobre et avril 2023, 17 % des travailleurs ont été diagnostiqués comme souffrant de ce symptôme, les troubles du sommeil arrivant en deuxième position (14 %), suivis par la dépression (12 %). Généralement le score de santé mentale est toujours plus bas chez les ouvriers que chez les employés de bureau et de l'industrie.
En s’attardant sur la France, les résultats indiquent que 45 % des travailleurs se sentent anxieux, 23 % sont déprimés, 27 % se disent isolés. Le volume de travail est la principale source de stress pour 23 % d’entre eux. De fait, 34 % estiment que la santé mentale a un impact négatif sur leur productivité et 15 % des salariés français ne sont pas optimistes quant à leur avenir. D’où le projet de 12 % des personnes interrogées de quitter leur activité tandis que 19 % songent partir pour un meilleur emploi ou de meilleurs avantages sociaux.