Travail en mars : sur site ou à distance ?
L’enquête Acemo spéciale Covid, menée par la Dares1
et l’Insee et publiée le 26 avril, donne un éclairage sur l’application du télétravail dans le secteur privé (hors agriculture). Alors que 81 % des salariés étaient en activité au cours de la semaine du 22 mars 2021, 73 % ont travaillé sur site et 27 % à distance.
Sans surprise, l’activité en présentiel est la plus répandue dans les secteurs de la construction (77 % des salariés), de l’industrie agro-alimentaire (72 %), de l’enseignement, de la santé privée (72 %), des transports et l’entreposage (68 %). Le télétravail a surtout été pratiqué dans le secteur de l’information et de la communication (67 % des personnes) et dans celui de la finance et de l’assurance (54 %).
Sur l’ensemble du mois de mars cette fois, près de 25 % des salariés ont travaillé au moins un jour à distance. 32 % l’ont fait durant toute la semaine, alors qu’ils étaient 44 % en novembre, 39 % en décembre, 34 % en janvier et 31 % en février. Les semaines de deux à quatre jours de télétravail ont concerné 48 % des salariés et celles d’un jour 13 %. Seuls 7 % des employés ont travaillé à distance quelques jours par mois.
Notons que 68 % des salariés se sont présentés sur site au moins un jour, quand bien même leur entreprise proposait l’option du télétravail. D’ailleurs, plus l’entreprise est grande, plus ce taux augmente. Parmi les motifs expliquant cette présence : l’impossibilité de réaliser les tâches à distance (87 %) ou encore le souhait personnel des travailleurs (45 % des cas, soit + 4 % par rapport à février). Ils sont en effet 24 % à considérer que le présentiel permet de soutenir les collectifs de travail et de prévenir les situations d’isolement. En revanche, souligne l’enquête, « l’amélioration de la productivité ne motive les retours sur site que dans 7 % des cas ».
- 1direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques, qui dépend du ministère du Travail