Trop de travail provoque des AVC
En 2016, le nombre de décès par accidents vasculaires cérébraux (AVC) provoqués par le travail prolongé (+ de 55 heures par semaine) était estimé à 400 000. Une étude récente, menée entre autres par les universités d’Angers et de Rennes, ainsi que par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), a cherché à aller plus loin, en examinant les associations qui pouvaient exister entre ce temps de travail prolongé et les sous-types d’AVC : ischémiques (coagulation d’une artère cérébrale) et hémorragiques (rupture d’une artère cérébrale). Et ce, tout en tenant compte de l’éventail de facteurs de risques cardiovasculaires.
Dans cet objectif, les chercheurs se sont appuyés sur les données de la cohorte Constances et un échantillon de 160 751 participants. Sur ce nombre, explique l’étude, 20 763 personnes (13,4 %) ont déclaré avoir été exposées aux longues heures de travail pendant plus de 10 ans et 190 cas incidents d'AVC (0,12 %) ont été identifiés, dont 134 ischémiques et 56 hémorragiques. Parmi les professions les plus concernées par ce temps de travail : les salariés indépendants et les dirigeants d’entreprise, avec une durée moyenne d’exposition de 5,49 ans.
Les conclusions confirment donc l’interaction entre longues heures de travail et AVC, mais pour que les résultats soient significatifs en ce qui concerne l'AVC hémorragique, des ajustements sur les facteurs de risques cardiovasculaires sont nécessaires.