
Ce sont les soutiers des temps modernes, occupés dans l’ombre à faire disparaître les rebuts de la société de consommation. Environ 100 000 personnes sont employées dans le secteur des déchets, dont la moitié au traitement des ordures ménagères. Parmi elles, de nombreux salariés en insertion ou handicapés. Tous exposés à de multiples risques connus – pénibilité physique et mentale, horaires décalés, manipulation de produits toxiques, etc. – ou moins documentés, comme la contamination par des bactéries et moisissures. Car les politiques environnementales ont laissé le travail dans un angle mort. L’économie circulaire doit intégrer les enjeux de santé au travail. Des pistes se dessinent : intégrer l’ergonomie du recyclage dès la conception des produits. Ou faire coopérer les professionnels d’une filière sur les conditions de travail. Et surtout valoriser ces métiers essentiels à la préservation de l’environnement.