
Tandis que l’épidémie de Covid-19 met un coup d’arrêt à la marche effrénée du monde, l’atmosphère retrouve un second souffle. Et nous retenons le nôtre, devant l’inconnu déroutant que pose la crise sanitaire planétaire. Signifiera-t-elle le sursaut nécessaire à la transition écologique ? Ou mettra-t-elle sous le boisseau, une fois le drame passé, l’indispensable mutation d’un modèle de production en bout de course ? Ce dossier fait le pari de la première hypothèse. Inscrire la question du travail à l’agenda du développement durable ne va pas de soi. L’abandon des pesticides se traduit par un surcroît de manutention. L’économie circulaire accentue la pression dans le secteur des déchets, avec des risques professionnels qui se multiplient. Néanmoins, des pistes s’entrouvrent pour donner au travail une place centrale dans les transformations à venir, penser la prévention en même temps que l’écoconception des biens et des services, redéfinir des modes de coopération entre les salariés. L’urgence climatique, doublée de la crise sanitaire, impose de s’en saisir. Vite.